Enthousiaste, passionné, communicatif. La cinquantaine passée, Antoine Delarbre présente les atouts indispensables au monde du commerce. Mais, fin 2012, son attirance pour le Circuit de Charade passe la vitesse supérieure avec l’opportunité d’un emploi au contact des salariés dirigés par Jean Égal, l’ancien pilote et président de l’ASACA (Association sportive de l’Automobile club d’Auvergne).
Il évolue parmi les fidèles de l’activité du circuit : Patrice Besqueut, de l’Automobile club d’Auvergne et historien du circuit ainsi que de Christine Lespiaucq, devenue présidente de l’ASACA. « Cependant, je fréquentais déjà Charade depuis les années 80 en venant les week-ends avec mon Peugeot 103 (cyclomoteur 49,9 cc) rejoindre des copains devant les stands. »
La première compétition dont il se souvient en tant que spectateur ? Les R5 ainsi que les Production et Supertourisme à l’occasion des Trophées d’Auvergne.
Ces dernières années, Antoine a décroché un poste qui l’enchante : « Je suis agent d’accueil, à mon compte, lors des événements grand public organisés, ainsi que lors des trackdays, essais privés ou écoles de pilotage. » Arrivé au circuit aux côtés de Jean-Marc Méghar, il a été formé par René Fradétal, oncle de Laurent, le pilote clermontois.
Il voit ainsi défiler tous ces professionnels en leur ouvrant le portail pour accéder au paddock et aux bâtiments où se dresse la tour de contrôle. « Il ne faut pas plaindre son temps avec, parfois, un rythme intense. Mais aussi beaucoup de rencontres. »
Devant son petit chalet qui jouxte le portail d’entrée, Antoine établit facilement le contact. Le sourire aux lèvres, il accorde le droit de passage aux nombreux anonymes comme aux champions sur présentation d’un indispensable sésame. Établissant parfois des liens spontanés et chaleureux comme ce fut le cas avec Ari Vatanen, Jacky Ickx ou Jacques Laffite, creusois comme lui.
Une ambiance qui fait dire à Antoine : « Ici, c’est ma cabane, mon estive, ma résidence secondaire ». Une seconde famille, serait-on tenté de dire tellement il est attaché à ce poste. Une mission rendue possible par les excellentes relations entretenues avec l’équipe du circuit. « Le circuit et son directeur, Firmin Cadeddu, font les choses dans les règles : sécurité, respect des horaires et des impératifs liés aux nuisances sonores. »
A ses yeux, l’exploitation du circuit ne peut se cantonner à l’Histoire : « Le drift ou les concerts ont attiré de nouveaux publics plus jeunes. » Ne se plaignant ni de la fatigue ni du nombre d’heures, Antoine résume ainsi sa tâche : « Ici, on vit quelque chose de nouveau, et avec passion, à chaque meeting ! A l’accueil, on s’en sort toujours avec une bonne communication. Charade, c’est mon paradis automobile ! »
Guy Lemaître/Agissons pour Charade


