Charade dans le rétro #40

Louis Rosier, père spirituel de Charade pour l’éternité

Un brillant parcours professionnel et sportif, un enthousiasme communicatif et une énergie à toute épreuve. Louis Rosier, le natif de Chapdes-Beaufort (le 5 novembre 1905) dans les Combrailles du Puy-de-Dôme avait tout du leader accepté par le plus grand nombre. Pionnier français de la Formule 1 et des 24 Heures du Mans, ce garagiste clermontois et patron d’écurie aura vécu des hauts et des bas à la mesure de son tempérament.

Comme nombre de ses concurrents, Louis n’attend pas ses 20 ans pour goûter à la compétition en sports mécaniques. Il choisit la moto (courses de côte, moto-cross). Puis il se tourne vers l’auto et fait ses preuves au volant à travers des compétitions régionales puis nationales et inter. Première participation en Endurance lors des 24 Heures du Mans 1938 qui se solde par un abandon sur une Talbot-Lago T150 SS, associé à Robert Huguet. Le long intermède de la guerre en fait un Résistant maquisard et son « Garage des Boulevards », voisin d’usines Michelin, devient une concession Renault où les véhicules de la Gestapo pouvaient être victimes… d’un sabotage maison !

Dès 1946, retour aux compétitions permettant à son palmarès de s’étoffer : champion de France de vitesse (1949, 1950, 1951, 1952). L’année 1950 consacre le pilote auvergnat : 4e du premier championnat du monde des conducteurs de Formule 1 avec plusieurs victoires de Grands Prix; vainqueur des 24 Heures du Mans où il restera au volant de sa Talbot-Lago T26 l’intégralité de la course, ne laissant à son fils Jean-Louis que deux tours en piste. Louis crée l’Ecurie Automobile d’Auvergne en 1951. Devenue Ecurie Auvergne, elle est actuellement présidée par Jean-Claude Mathieu.

Sa fidélité à Talbot-Lago, la marque française de Suresnes, est inévitablement associée aux succès du professionnel de Clermont-Ferrand. Une ville qui, dès 1956 se cherchait un nouveau terrain de jeu pour ses courses. Au côté de son ami Jean Auchatraire, président de l’Association sportive de l’Automobile club d’Auvergne (ASACA), Louis Rosier propose un site dont il échafaude un tracé à Gravenoire au-dessus de Royat. Un tracé de 8 kilomètres proche de villages de Saint-Genès-Champanelle fut ensuite validé alors que le champion venait de perdre la vie, le 29 octobre 1956, 22 jours après un accident à Montlhéry. Charade, le Circuit de Montagne d’Auvergne fut inauguré le dimanche 27 juillet 1958. Le virage menant à la ligne d’arrivée porte son nom. Une photo géante sera très tôt remplacée par une stèle. Face à la piste, elle porte le nom de Louis Rosier. Début 2023, Elodie Rosier, petite-fille de Louis (notre photo), annonce le projet d’un musée consacré à ce grand pilote : L’Aventure Louis Rosier.

Guy Lemaître/Agissons pour Charade

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