Une bougie de plus pour entretenir la mémoire

Date anniversaire de l’inauguration du Circuit automobile de montagne d’Auvergne Clermont-Ferrand (devenu plus tard Circuit de Charade), le 27 juillet valorise les témoignages d’époque encore existants. En premier lieu, des photographies réalisées lors de ce premier dimanche de fête et de compétition en 1958. Une cérémonie, un ruban coupé par des autorités locales au pied d’installations temporaires (Tour de contrôle, stands, tribunes), un public important, un parking bien rempli et un programme regroupant deux courses au sein des Trophées d’Auvergne : les Trois heures internationales d’Auvergne comprenant une quarantaine de Grand Tourisme au départ. Cette épreuve aura pour vainqueur le Britannique Innes Ireland sur Lotus MK 11 #50 face aux Ferrari 250 GT dont la première entre les mains d’un flamboyant Maurice Trintignant rebaptisé Pétoulet.
Encore plus illustre, une course de Formule 2 avec vingt voitures sur la grille de départ complète le programme de cette journée inaugurale. Et la victoire, cette fois, de Maurice Trintignant qui pilotait une des nombreuses Cooper Climax présentes au départ pour assoir sa domination. Et prendre sa revanche. Le pilote clermontois Maurice Michy (père de Claude, futur pilote et organisateur d’événements) faisait partie du plateau d’engagés.
Premier record du tour du tracé de 8,055 km, celui réalisé en F2 par l’Anglais Ivor Bueb (Lotus Climax T43 #10) avec un chrono de 3’56’’6 (120,536 km/h). Chez les GT, le Français Olivier Gendebien assure un temps de 4’09’’9 (114,122 km/h) sur sa Ferrari 250 GT.
Notre photo (La Montagne) représente le départ de la course de Formule 2 avec, au premier plan, la barquette Porsche 550 RS Spyder #44 du Français Claude Storez qui semble avoir jailli de nulle part surprenant le groupe de monoplaces emmené par Ivor Bueb (#10).
Cette journée réussie avait de quoi rassurer l’Association sportive de l’Automobile Club d’Auvergne (ASACA) et son président Jean Auchatraire de tous les efforts, choix et investissements consentis pendant près de deux ans pour cette création. La légende « Charade » était en route.
Guy Lemaître/Agissons pour Charade